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 ÉVALUATION DE L’INTERVENTION DU CAAVD EN TEMPS DE PANDÉMIE (PHASE 1)
SECTION 3 : L’analyse des principaux constats
3.3 L’existence d’acquis précieux provenant d’une longue expérience d’intervention
C’est en effet l’autre constat central que nous avons fait vis-à-vis de l’intervention du Centre : l’existence d’acquis précieux provenant d’une longue expérience d’intervention et qui dans le cas du CAAVD renvoie à ce qu’on pourrait appeler « une stratégie organisationnelle de la persévérance, couplée à une volonté de remise en cause permanente ». Or dans le contexte de la pandémie, cette stratégie si originale s’est révélée particulièrement utile, dans la mesure où celle-ci a permis au CAAVD de contrecarrer certains des effets néfastes du confinement comme l’a aidé à prendre la mesure de certaines difficultés propres à son intervention en temps de pandémie.
Et elle s’est avérée d’autant plus utile qu’elle s’est toujours donnée à travers la préoccupation de porter attention aux résultats concrets et pratiques, aux améliorations que les services mis en place pouvaient entraîner ou procurer. Car c’est aussi ce qui caractérise l’intervention du Centre : son souci bien terre à terre de ce qui fait concrètement la différence! D’où d’ailleurs son penchant à veiller autant à la forme et à la quantité des services offerts, qu’à leur contenu et leur qualité.
Pour avoir eu la chance de suivre le développement du CAAVD depuis près d’une vingtaine d’années, on peut ajouter qu’il s’agit d’une stratégie qui s’est constituée au fil d’une longue aventure et qui est devenue, avec le passage du temps, en quelque sorte la marque de commerce du CAAVD. En effet depuis sa naissance, le 22 novembre 197435, et plus particulièrement depuis juin 1989 où Édith Cloutier en devint la directrice générale, le CAAVD n’a cessé de chercher à offrir des services plus diversifiés et adaptés aux besoins des Autochtones résidant ou de passage à Val-d’Or, tout en se donnant en même temps les moyens de réfléchir rétro-activement au sens même de son action, et ainsi de disposer d’une compréhension plus globale et plus fine de son intervention, et par conséquent d’une meilleure emprise sur son devenir et les défis qu’il comportait.
Car si l’on peut repérer comment le développement du Centre s’est approfondi à travers l’agrandissement de ses bâtiments ou la multiplication de ses offres de services, on peut aussi le mesurer à travers l’attention qui a été portée à rendre compte du sens même de sa mission comme du travail terrain qu’il pouvait effectuer, en ayant ainsi rassemblé au fil du temps un corpus de concepts, de savoirs, d’innovations chaque fois plus riches et en amélioration constante, reflets de ses réussites et expériences multiples passées, et qui sont devenus pour lui comme une sorte d’indéfectible boussole pour orienter son intervention36.
35 Voir à ce propos : Paskhabigoni, une histoire pleine de promesses (Mémoires du Mouvement des Centres d’amitié autochtone du Québec (1969-2008)).
36 Il s’est ainsi constitué au CAAVD un service particulier de recherche et d’auto-évaluation dénommé « La Mire » : Mobilisation des connaissances, Innovation, Recherche et Évaluation. Actuellement y travaillent 10 personnes.
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