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organisationnels concernés : par exemple Odena et Minowe semblent poser moins de problèmes qu’Awatan où le travail reste encore à devoir être mieux défini.
On touche là, cependant à la délicate question de l’appropriation (et de la reprise pour soi) des nouvelles manières de faire du CAAVD par tout le personnel du Centre, quels que soient sa place et son rôle. Cet objectif faisant partie des préoccupations centrales du CAAVD, il est donc essentiel que dans le processus de mise en application d’un nouveau modèle organisationnel, ce temps de l’appropriation par tous et toutes –avec tout ce qu’il appelle d’essais/erreurs, d’échanges, de rencontres diverses, larges et transversales entre gestionnaires et agents sur le terrain-- soit pris en compte et fasse partie, non seulement théoriquement mais aussi pratiquement, du processus même de mise en application et d’amélioration continue.
On touche aussi et en même temps à une autre question majeure qui s’y trouve de fait associée : celle des rapports pouvant exister, et plus particulièrement en temps de pandémie, entre services psychosociaux et services communautaires. Or, comme on le sait, la nouvelle approche mise en route par le CAAVD et voulant que ces deux services soient non seulement inter-reliés, mais que le psycho-social soit toujours pensé dans un cadre social et communautaire, s’est heurté fortement aux contraintes du confinement tendant de par sa nature même à installer la distanciation physique et sociale, et par conséquent à compliquer le maintien d’une réelle approche communautaire, quand ce n’est pas à l’annuler tout simplement.
Cette difficulté est d’ailleurs quelque chose qui parait avoir une dimension récurrente, dépassant la question des conséquences de la pandémie, puisqu’elle a été même présentée comme une donnée de fond du CAAVD lors des entrevues que nous avons menées : « il y a 12 ans, il y avait plus de vie communautaire que maintenant, les brunchs, les grands rassemblements, les moments de rencontre, ces moments-là, ça manque aux gens (...) maintenant c’est beaucoup plus du psychosocial, car même s’il y a quand même beaucoup de rencontres communautaires, c’est toujours pour des objectifs cliniques, pas pour se rassembler et être ensemble (...) y a quelque chose qui a changé! 34».
Il reste que toutes ces réelles difficultés, nées pour une bonne part de la pandémie et de la nécessité d’y faire face rapidement et énergiquement, ne paraissent pas avoir jusqu’à présent revêtu une dimension véritablement problématique, dans la mesure où justement ce sens du leadership et de l’innovation dont nous avons parlé, n’a pu s’imposer qu’en prenant en considération et en intégrant une série d’acquis provenant de la longue expérience d’intervention du CAAVD qui en ont ainsi atténué les aspects déstabilisants. Et cela, même si ces difficultés n’en restent pas moins pour l’instant, à l’état de défis non encore totalement résolus!
34 Extraits de groupes de discussion
GRF RECHERCHE/ÉVALUATION CENTRE D’AMITIÉ AUTOCHTONE DE VAL-D’OR
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