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Car qui dit centre d’amitié autochtone, dit présence autochtone. Et si on a pu pu retrouver des vestiges d’occupation des territoires de l’Abitibi-Témiscamingue par les Anicinapek datant de plus de 8 000 ans, on sait aussi, de manière beaucoup plus proche de nous, que dès la fondation de Val-d’Or en 1935, les Autochtones étaient présents dans la ville ou à proximité de celle-ci. Il faut cependant ajouter que depuis les deux dernières décennies, la présence autochtone dans la ville de Val-d’Or, et de manière générale dans la Vallée-de- l’Or, s’est trouvée en constante progression.
C’est ainsi qu’en 2016 –comme nous le rappellent les données statistiques-- quelques 32 491 personnes habitaient la ville de Val-d’Or, dont 1 540 déclaraient avoir une identité autochtone, ce qui représente 4,7 % de la population. En comparaison en 2011, 850 individus déclaraient avoir une identité autochtone parmi une population totale de 31 220 personnes, ce qui représentait alors 2,7 % de la population. La ville compte donc 690 personnes autochtones de plus en 2016 par rapport à 2011, soit une augmentation de plus de 80 % en cinq ans. Dans l’ensemble de la MRC de la Vallée-de-l’Or, une proportion de 8,3 % de la population déclare avoir une identité autochtone en 2016, soit 3 590 des 43 226 résidents. Il s’agit donc d’une population jeune et en forte croissance démographique8.
La présence d’un centre d’amitié autochtone dans une ville commeVal-d’Or crée d’ailleurs de nouvelles possibilités de mobilité et de circulation pour les Autochtones. Certes, les données statistiques font état de 1 540 Autochtones qui vivaient à Val-d’Or en 2016. Mais en introduisant le concept de zone d’influence territoriale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, ce sont, en 2016, plus de 8 000 Autochtones en Abitibi-Témiscamingue qui, pour la grande majorité, convergent à Val-d’Or ou pour plusieurs y résident.9 À cela s’ajoute la population des communautés cries de la Baie-James, qui est également très présente à Val-d’Or pour des séjours de plus ou moins longue durée. On estime ainsi à plus de 20 000 le nombre d’individus autochtones considérés comme des utilisateurs potentiels de services divers dans la ville de Val-d’Or, notamment les services de santé et les services sociaux.
En fait plus globalement, on se trouve confronté à un phénomène relativement nouveau --dans le sillage duquel s’est d’ailleurs développé le CAAVD--qui est celui du développement marqué de la présence autochtone en milieu urbain. Bien plus qu’un lieu occasionnel de convergence, la ville est devenue un lieu de résidence et de réalisation pour un nombre sans cesse grandissant d’Autochtones, à tel point qu’aujourd’hui –comme le révèlent les données de Statistique Canada-- 54 % des membres des Premières Nations du Québec résident de manière permanente dans les villes10.
8 Statistique Canada, 2016. Profil de la population autochtone pour Val-d’Or.
9 Voir Lévesque Carole,Apparicio Philippe, Gagnon Martin, Guth Katharina,Cloutier Édith, Goulet Josée. 2011. Cahiers ODENA: Cartographie sociale et économique de la population Autochtone des Villes du Québec. La ville de Val-d’Or et la zone d’influence territoriale du centre d’amitié autochtone de Val-d’Or. Cahier n° 2022-01 Rapport de recherche.
10 Voir Statistique Canada, 2017
GRF RECHERCHE/ÉVALUATION CENTRE D’AMITIÉ AUTOCHTONE DE VAL-D’OR
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