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ÉVALUATION DE L’INTERVENTION DU CAAVD EN TEMPS DE PANDÉMIE (PHASE 1)
SECTION 2 : Portrait de la situation pandémique et description du rôle du CAAVD
2. PORTRAIT DE LA SITUATION PANDÉMIQUE ET DESCRIPTION DU RÔLE DU CAAVD
2.1 Portrait de la situation pandémique
Pour bien comprendre les caractéristiques de l’intervention menée par le CAAVD en temps de covid dans la région de Val-d’Or, il faut au préalable rappeler quelques données de fond quant à la pandémie du coronavirus et surtout quant au confinement sanitaire qui a été déclenché pour tenter de s’en protéger.
En ce début de 21ème siècle, c’était la première fois qu’on était au Québec frappé par une pandémie virale aux dimensions mondiales, très contagieuse et passablement létale3, partie selon toute probabilité d’un marché d’animaux de la mégapole de Wuhan, dans la province de l’Hubei en Chine, et qui s’est par la suite répandue comme une trainée de poudre -via notamment les voyageurs des grandes lignes aériennes-- en Asie, en Europe et dans les Amériques.
Or en l’absence de vaccins adéquats, il n’est resté aux autorités politiques et médicales de chaque pays que la solution de l’imposition d’un confinement (selon les cas, plus ou moins strict) et de l’application généralisée de mesures sanitaires de base (lavage de main, masques et distanciation sociale obligée). Et c’est ce qui explique que le gouvernement du Québec, dans le sillage de la déclaration de l’urgence sanitaire du 13 mars 2020 et afin de casser la courbe appréhendée des cas de contamination, ait dans un premier temps décidé de mettre le Québec entier « en pause », ne laissant fonctionner qu’une liste étroite de services essentiels, avant de moduler un peu plus tard les restrictions selon les périodes et les avancées de la pandémie4. Et même si le CAAVD, à l’instar du Regroupement des
3 Entre le 13 mars 2020 et le 15 février 2021, il y a eu au Canada 826 924 cas de contamination (dont 769 929 personnes rétablies), provoquant la mort de 21 311 personnes. Au Québec, il y a eu 257 5434 cas (dont 10 229 morts, soit presque la moitié du total canadien) Voir gouvernement du Canada, https://sante-infobase.canada.ca/covid-19/resume-epidemiologique-cas- covid-19.html?stat=num&measure=total&map=pt#a2 (consulté le15 février 2021) En Abitibi-Témiscamingue, il y a seulement 776 cas confirmés de contamination depuis le début de la pandémie : avec 7 décès, et avec 2 cas de variant (du type de celui ayant émergé en Afrique du sud)). Avec pour la semaine du 7 au 13 février 2021, 46 cas répertoriés de contamination. https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/coronavirus-2019/situation-coronavirus-quebec/#c63029 (consulté le 15 février 2021)
4 C’est ainsi que, la première vague étant passée, une partie des restrictions initiales, à partir du mois de mai (le 4 mai, mais de manière progressive), ont été levées, avant d’être à nouveau ré-installées pour affronter la deuxième vague, à l’automne, mais selon une stratégie différente impliquant l’existence de zones (des plus affectées au moins touchées : rouge, orange, jaune, verte) reflétant le degré de contamination existant ainsi que l’importance des restrictions imposées. Dans le cas de l’Abitibi-Témiscamingue, depuis l’automne 2020, on s’est d’abord retrouvé en zone jaune, ne passant en orange qu’au moment de la période des fêtes, ce qui permettait, entre autres choses, l’ouverture –sous certaines conditions-- des commerces, des restaurants et des cinémas.
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